Vingt Marilyn – Andy Wharol

L'oeuvre

Présentation :

        L’œuvre proposée s’intitule Vingt Marilyn et a été réalisée en 1962 par Andy Wharol, lequel était du reste fort amoureux de Marylin Monroe.. Cet artiste est surtout connu  pour avoir été un des pionniers d’un mouvement artistique appelé le « Pop Art », qu’on peut traduire par « Art populaire ». Ce mouvement avait pour but de mettre en évidence de façon agressive l’influence des médias sur la consommation de masse, thème auquel se rapporte l’œuvre que nous allons étudier et expression qui désigne la consommation massive d’un produit, notamment permise grâce aux gains de productivité.

        A travers la description et l’analyse de cette œuvre, nous montrerons dans quelle mesure elle sert à dénoncer cette consommation de masse.  

  Description et analyse :        

          20 Marilyns est une série de vingt portraits identiques de l’actrice Marilyn Monroe, morte peu avant la réalisation de cette œuvre. Pour la réaliser, son auteur a utilisé la technique de la sérigraphie, qui permet d’imprimer un sujet de façon répétitive.        

        Cette technique d’imprimerie est surtout utilisée dans le domaine des industries graphiques comme la signalétique (panneaux routiers, autocollants), le textile, l’électronique (circuit imprimé), et la publicité d’où le lien avec l’artiste pour son adhérence au mouvement Pop art. En effet, la sérigraphie utilise des écrans de soie interposés entre l’encre et le support et permet ainsi d’imprimer indéfiniment le sujet sans déformation, et sur de nombreuses matières pas nécessairement plates.

         Les photos sont en noir et blanc, l’artiste colore le fond de la toile, puis imprime le sujet dénué de tout détail superflu, pour le rendre plus neutre. Ici, le sujet portrait de Marilyn Monroe est simplifié au maximum afin de ne garder que l’essentiel. Wharol utilisait cette technique pour reproduire en grande quantité, comme dans une chaîne industrielle pour la grande distribution. (pour en savoir plus, vous pouvez consulter l'article suivant : http://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9rigraphie)

        Les couleurs sont ici irréelles par rapport à celle de la carnation humaine et visent surtout à attirer voire choquer l’œil, afin qu’il retienne l’image. C’est encore plus flagrant dans ces deux œuvres :

 

Marilyn Monroe, Andy Wharol

10 Marilyn, Andy Wharol

        L’artiste part d’un portrait de célébrité, le rend neutre pour en faire un produit de consommation, comme il l’a fait pour une marque de boîte de conserve (soupe Campbell), une boisson (Coca-Cola) ou pour une paire de chaussures, et la couleur donne une contenance au produit qui n’est plus qu’une enveloppe vide.       

 

 Campbell's soup can's, Andy Wharol

 

 210 Coca-Cola Bottles, Andy Wharol

        Dans cette série de portraits de Marilyn Monroe, Andy Warhol a voulu rabaisser l’art et prouver que l’on pouvait en faire un produit de consommation courante et jetable. Il veut aussi montrer que l’art n’est plus réservé à une élite mais qu’il est accessible à tous comme n’importe quel produit que l’on peut trouver dans le commerce de grande distribution. En effet, la publicité, les magazines, les bandes dessinées et la télévision par leurs couleurs vives et décalées par rapport à la réalité jouent de leur influence sur nos décisions de consommation.        

        Le Pop Art utilise des symboles, des célébrités, des marques déposées et les présente comme de simple produit à consommer. Ici Marilyn Monroe, célébrité des années 1950, fantasme des hommes, devient un produit sans détail, juste une forme vide, alors qu’un portrait est destiné à être une pièce unique captant les traits précis d’un visage, le caractère, la profondeur du regard. On notera d’ailleurs que l’omniprésence de Marilyn dans les médias est peut-être ce qui l’a conduite au suicide…

Voici un lien intéressant sur le pop-art : http://www.clg-exupery-ermont.ac-versailles.fr/IMG/pdf/Dossier_Pop_Art_Lea_N_3e5.pdf

Ne pas hésiter à faire un lien entre l'étude de cette oeuvre et la Supermarket Lady de Duane Hanson.